Avec l’Internet, toutes les informations deviennent accessibles. Les vérités sur le fonctionnement du corps, du psychisme, des groupes humains apparaissent. N’est ce pas merveilleux! Mais, est ce suffisant?
Quand je regarde en moi même, je me rends compte qu’il ne suffit pas de savoir. Il faut vouloir. Et quand je me décide, il faut persévérer ensuite. Et même lorsque je regarde ma persévérance, je vois que si je pousse trop, je tombe malade. Même dans la persévérance, une mesure est nécessaire à s’accorder, une bienveillance à se donner, afin que la croissance soit organique et harmonieuse.
Comment réussir cet exploit de savoir, vouloir et s’engager avec persévérance et bienveillance?
Ma perception actuelle est que nous avons besoin d’exemples, de modèles qui nous correspondent pour nous aider dans cette entreprise immense.
Sans ceux que la vie à eu l’immense bonté de m’envoyer sur mon chemin, je ne pourrais pas avoir compris ça.
Doivent-ils être parfaits?
Voilà l’éternelle question de l’autorité et de la peur de la domination de la conscience.
La réponse est simple:
Devons nous être parfaits pour être parents? Je ne le crois pas.
J’ai la conviction que le travail d’équipe répond à ce dilemme. Chacun porte un élément précieux à offrir et il a besoin des autres pour s’enrichir. Nous sommes donc enfants et parents à la fois dans des domaines ou contextes différents.
Il en découle de chercher là où nous avons quelque chose à offrir et de le partager avec confiance car d’autres feront le reste, si nous gardons à l’esprit que nous sommes une équipe!
Comment donc identifier ce que nous avons à offrir?
Voilà le grand mystère!
Ma vision est que cette identification est particulièrement facilitée par le regard d’amour d’un groupe bienveillant et surtout engagé lui aussi dans ce même processus, qui ne fini jamais d’ailleurs.
Ce regard d’amour, objectif et conscient vient nous libérer d’un autre regard, profondément enfoui en nous mais si déterminant pour notre perception de nous mêmes.
C’est le regard beaucoup moins conscient et centré le plus souvent sur ses intérêts personnels et/ou familiaux de notre environnement humain de départ.
J’en parle dans mon livre en parlant du passage entre l’amalgame parental et la mosaïque parentale, une étape majeure nous donnant le droit à aller chercher ce dont nous avons besoin pour nous construire en plénitude.
Oui, parce que tout cela se passe dans la conscience tout d’abord et pas dans le monde extérieur. Cette idée doit germer en nous avant de se matérialiser.
En écrivant cela, je me sens moi aussi dans le même bateau et je peux voir les choses qui me manquent encore sans compter toutes celles que je ne peux pas voir. Par contre, je suis conscient déjà de ce chemin et je sais que c’est déjà quelque chose.
Cette généralisation sur notre environnement familial de départ est particulièrement confrontante...! J’en suis bien conscient, mais n’est-il pas temps de regarder avec honnêteté les choses? Cela n’enlève en rien les bons efforts et l’amour sincère que nous avons reçu mais est-ce suffisant pour effacer tout ce qui ne nous a pas été donné? Est ce un jugement négatif que de regarder avec honnêteté les choses qui nous ont manqué et qui nous manquent encore?
Je ne crois pas. Je crois au contraire que cela nous donne le droit et la légitimité, tout en honorant ce que nous avons reçu ou du moins ce que nous sommes capables de voir, de chercher d’autres supports parentaux pouvant répondre à des aspirations essentielles pour nous.
Voilà pourquoi l’on dit depuis toujours qu’il faut un village pour élever un enfant. Cette conscience collective, bien qu’elle ne nous soit pas en général transmise au départ, doit de toute façon être retrouvée en conscience. C’est le cheminement individuel de la conscience et personne y échappe. Heureusement du reste!
Que nous puissions trouver de plus en plus des environnements humains soutenants, physiquement ou virtuellement, (hahaha!!!) nous aidant à recevoir ce dont nous avons besoin tout en pouvant offrir, nous aussi, notre meilleur!
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« même dans la persévérance, une mesure est nécessaire à s’accorder » ... je vais laisser cela résonner encore