La devise de l'institut: La vérité est belle!
La science de la systémique est la science de l’hologramme, du fractal, du lien entre la partie et le tout, entre le microcosme et le macrocosme. C’est la conscience que la partie et le tout veulent dire la même chose, comme la goutte et l’océan!
Cette science est porteuse d’amour, c’est à dire, porteuse de la compréhension de la valeur de chacun qu’il en soit conscient ou non! Elle amène à définir l’être humain au sein de la nature comme un élément à part entière qui a un rôle à jouer unique comme tous les éléments dont la nature est constituée. L’être humain, dans son aspect féminin est conscient de son appartenance au grand tout et dans son aspect masculin, il est conscient de son rôle unique à jouer, affirmant son leadership précieux, sa valeur propre.
Pour permettre l’émergence de ces deux parties masculine et féminine de l’être humain, une chose est nécessaire, un environnement favorable, comme dans la nature pour la croissance d’une graine.
Celui ci est construit grâce à l'établissement de règles. Elles sont idéalement objectives et claires, transmissibles et discernable par le groupe, aussi clairement que la règle de silence est facile à comprendre et à surveiller chez les enfants.
Ces règles personnelles et collectives organisent les forces de la conscience. Elles amènent un sentiment de sécurité et de jeu, offre un cadre qui permet la créativité. Sans règles, sans critères, sans objectivité, comment différencier la créativité utile pour l’ensemble de l’expression essentielle pour soi?
Prenons un exemple de règle, celui du bâton de parole dans des rencontres en cercle. Une règle importante veut que celui qui parle ne soit pas interrompu, que personne ne réagisse à ces propos évitant qu’un ping pong mental ne se déclenche.
Tous les participants ressentent alors une liberté, un espace, un accueil, une bienveillance qui permettent de partager, d’exprimer une réalité d’expérience. C’est un espace de non jugement ou le cœur de l’expérience se situe dans le contenant et non dans le contenu.
Les participants créent un environnement dans lequel un processus personnel avec témoins peut se faire. La puissance de cet espace est basée sur la puissance du témoignage bienveillant du groupe. Il valorise toute forme d’expérience et facilite le processus de recul face à un vécu. Un scénario se crée entre celui qui parle et ceux qui écoutent et la magie opère car celui qui parle a aussi en lui une parie qui écoute avec bienveillance et c’est justement cette partie là que le groupe réveille et miroite en lui. Cet effet miroir se fait pour le groupe aussi et soutien la confiance dans l’accès à des espaces de vulnérabilité dans chacun des membres qui écoutent. C’est le rôle de celui qui parle de miroiter dans chacun de ceux qui écoutent cette partie vulnérable, blessée qui mérite d’être écoutée, accueillie, aimée car elle fait partie de chacun.
Bien entendu, cette perspective sur ce processus ne sera compréhensible, ne fera sens, que si nous avons déjà vécu l’expérience d’un échange en cercle et bâton de parole avec un facilitateur compétent et que nous avons pu prendre conscience de la différence entre ce mode et d’autres. L’expérience puis la conscience de l’expérience sont donc absolument nécessaire pour qu’une compréhension ne puisse être possible. Cette compréhension ne sera d’ailleurs jamais complète et devra être améliorer progressivement. On retrouve ici le principe d’évolution scientifique qui souligne la valeur de l’humilité dans notre propension à croire que nous avons « trouver la vérité ». Intérieurement peut être, pourquoi pas, mais la réalité extérieure s’est autre chose...! Cette vérité dans la réalité extérieure implique nécessairement l’harmonie entre tous les éléments et donc en particulier ici entre les humains, ce qui est loin d’être le cas.
On peut voir ici le souhait de Jésus et de tous les maîtres spirituels que le royaume de Dieu, ce qui veut dire la paix et l’harmonie entre les hommes et entre les règnes de la nature, viennent sur la terre, c’est à dire dans la réalité extérieure, objective comme elle est déjà réalisée dans le Ciel, c’est à dire dans le cœur des hommes et des femmes qui ont pu rejoindre ce monde à l’intérieur d’eux même.
La puissance du cercle offre une absence de confrontation, il symbolise l’accueil, le féminin.
Si on prend maintenant un autre espace qui viserait à développer autre chose qu’un bien être, qu'une guérison, qu’une communion, qu’un amour et une bienveillance les uns pour les autres mais plutôt un espace de recherche capable de résoudre des problèmes jusque-là insolubles, il faudrait créer d’autres règles qui soutiendraient cet objectif.
D’autres valeurs devraient être accueillies, comme la confrontation d’idée avec émotion, la compétitivité comme dans la nature, avec un meilleur et un moins bon, un gagnant et un perdant. Un concept, une idée, une formule plus juste que les autres.
Cela nécessiterait des conditions de confrontation favorables s’est à dire avec des personnes ayant déjà une certaine affinité afin de réduire les chocs et un nombre réduit de participant dans le groupe pour donner à chacun son espace de parole et d’intégration. Un délégué serait alors élu, ayant les bonnes qualités pour représenter les découvertes du groupe et rejoindrait un autre groupe de délégués eux même choisis. Le lien entre le délégué et le groupe initial serait bien entendu maintenu afin de garder une communication et une force de représentation. Permettant à ceux qui ne sont pas représentants de continuer à travailler et à nourrir le groupe et le représentant du groupe.
Ce système de travail n’exclut pas non plus les échanges transversaux entre les différents groupes mais soutient un processus de communication vertical, où les représentants sont choisis comme les meilleurs porteur de l’idée du groupe et donc comme offrant le plus d’interaction créative avec les autres représentants choisis. Ce modèle implique donc un meilleur représentant, un porteur plus vibratoire, un exemple plus incarné de l’idée à défendre exactement comme dans le sport.
La puissance de la confrontation et de l’agressivité au service de la créativité et de l’innovation est typiquement masculine.
Quel serait la règle de cette espace, expression de la bienveillance masculine?
Cela pourrait être un critère pour qualifier la réussite ou non de l’objectif en terme de beauté: La vérité est belle, la vérité unifie, elle ne divise pas. C’est un point de vue qui nous permet d’avoir une perspective d’ensemble unifiante, d’où son objectivité ressenti par l’ensemble.
Elle pourrait constituer une des règles importantes pour une saine confrontation mentale, un critère magique combinant l’intelligence, l’inspiration et l’élan intuitif de réalisation.
Lorsque l’on dit la vérité est belle, on défini la vérité comme un idéal à atteindre que l’on n’atteindra pas mais qui va nous aider à savoir si nous allons dans la bonne direction! Tout le défi est d’accepter de prendre plus de temps à construire cette vérité plus belle et d’inclure d’autres points de vue, ce qui augmente significativement le travail.
Ex: nous sentons profondément qu’un point de vue exprimé n’est pas juste et au nom de ce ressenti intérieur nous sommes prêts à tout détruire même si il y a sûrement des éléments bons et utiles. C’est le principe de la valeur sacrée dont nous sommes les gardiens. Cette responsabilité nous donne un droit intérieur de tout faire, même au péril de notre vie pour la préserver.
Maintenant, si nous créons un espace, qui n’est plus un espace de systémique de guérison mais de construction conceptuelle, alors nous devons partir du principe qu’un élément précieux se trouve dans chacun de nous et demande à être identifié collectivement pour contribuer à l’ensemble.
D’où la nécessité de demander pardon, mais ici dans une perspective nouvelle! Nous demandons pardon de n’avoir pu découvrir encore cet élément précieux présents dans les êtres, ce qui aurait empêché l’apparition du problème ou de la confrontation. Un problème appelle une solution, un problème souligne qu’une solution est en train de sortir de l’inexistence dans la conscience. Il annonce une prise de conscience, une évolution, une libération!
Voilà le regard systémique de la tension, d’un problème, d’une souffrance; un passage nécessaire à la transformation intérieure qui n’existe pas de lui même, qui est créé par notre subconscient personnel et / ou collectif pour la croissance de l’être ou des êtres.
C’est la douleur des dents qui poussent. La sagesse populaire nous dit de prendre notre mal en patience mais elle ne nous apprend pas nécessairement à changer notre regard, notre rapport par le mental, c’est à dire par la symbolique et l’analogie.
C’est le concept Ho’oponopono de « je suis relié à ce problème même si en apparence pas du tout. »Je dois donc être désolé, demander pardon, aimer cette opportunité d’évolution proposée par la vie et remercier à l'avance les cadeaux qu’elle contient.
Ce lien avec n’importe quel problème est expliqué par la réalité fractale de la matière. Tout est dans tout.
La question ensuite se trouve dans le rythme de travail et la clé s’est la joie. Quand je suis dans la joie, différent du plaisir, alors je suis dans ma connexion et tout est bien. Quand je suis dans la peine, la douleur, l’incompréhension, je suis au travail sur mes blessures, mon système de croyance, ma représentation du monde et cela est nécessaire aussi. Nous avons besoin des deux phases pour avancer et la vie nous guide tout naturellement dans cette évolution.
Faisons donc confiance profondément à la vie et cherchons la joie, en comprenant la systémique comme perspective qui nous rapproche du vivant, de la nature, de la réalité.
La vérité est une, chacun l’exprimera à sa façon, avec ses outils personnels, sa voix unique mais le ressenti de vérité lui est général et universel.
Maintenant la question est, de quoi l’humanité a le plus besoin aujourd’hui ? Le sujet n’est donc pas sur le fait de ressentir la vérité mais de construire une vérité qui n’est pas seulement juste pour nous, ce qui pourrait donner une sorte de fanatisme mais juste pour l’ensemble, ce qui nécessite un travail collectif et qui invite la participation de tous.
C’est croire que la vérité, véritablement véridique exige que tous les membres concernés soient pleinement unis et surtout conscients mutuellement de la valeur de chacun dans la construction de cette vérité de groupe. On pourrait donner l’image que la couleur blanche ne peut apparaître dans la conscience collective que si toutes les couleurs ont été identifiées. Si une couleur manque, le blanc ne peut apparaître dans la conscience. Cette étape implique donc un niveau de conscience et de maturité, de volonté de participation et d’identification du rôle de chacun qui nécessite un vrai cheminement individuel. D’où le temps pour que ce seuil critique soit atteint et que le changement de paradigme collectif ait lieu, ce qui est présenté dans la bible par les 144 000 justes.
CONCLUSION:
L’acquisition d’une capacité de travail personnel de transmutation intérieure est obligatoire ainsi que le développement de sa connexion personnelle spirituelle qui est reliée à son modèle de personnalité et donc à un cadre préférentiel et à des pratiques appropriées.
Lorsque cette première étape est amorcée, nous sommes prêts à toucher à la dynamique de groupe qui multidimensionalise ce placement personnel dans un cadre collectif! C’est donc l’apprentissage de la valeur de chacun pour toucher cette émergence du groupe. C’est l’effort de sortir de son système, de sa zone de confort au nom de la construction collective, de la reconnaissance de la valeur de la synergie pour l’émergence du réalité supérieure.