Le système financier est basé sur la confiance dans les investissements. C’est sur cette confiance que l’endettement est justifié.
Si vous prêter a quelqu’un qui n’est en fait pas solvable, c’est à dire qui emprunte plus qu’il n’est capable de rembourser alors soit il faudra lui reprendre son bien un jour ou l’autre ou le lui donner totalement ou partiellement.
Ce qui nous amène irrémédiablement à la notion d’éducation. Le principe sous jacent a l’emprunt et à la solvabilité est le comportement. Si le comportement est analysé en terme moral pour le bien de la personne et de la société alors cela va inciter les emprunteurs à développer de meilleurs comportements pour augmenter leur valeur de solvabilité. ( à la place d’analyser le comportement de solvabilité dans une logique de gain à court terme pour le prêteur)
On parle d’emprunt dans notre société mais dans une autre perspective nous pourrions aussi parler de don, d’investissements comme les parents envers les enfants. Car à quoi cela sert-il de générer des bénéfices de ces emprunts si nous ne pouvons emmener, ces précieux bénéfices dans l’autre monde? Où vont-ils aller ensuite? À des héritiers dignes de les utiliser pour le bien commun et le financement au service de nos valeurs? Pas sûr...
C’est donc pour cela que les personnes d’un certain âge devaient apprendre à regarder les biens matériels qu’ils ont acquis comme des moyens d’éducation morale et à les utiliser pour encourager des projets qui soutiennent leurs idées, leurs valeurs. On pourrait appeler cela un héritage social et spirituel.
Dans le passé, les membres d’une famille partageaient la même culture, les mêmes valeurs, ils étaient donc les mieux placés pour continuer à prendre soin de l’héritage familial, c’est à dire des valeurs de la lignée attachée au patrimoine matériel. Il y avait une conscience des valeurs porté par la famille, une noblesse dans le vrai sens du terme.
Ce n’est en général plus le cas aujourd’hui et il devient préférable que nous puissions encourager de notre vivant les êtres qui sauront porter les valeurs et les principes qui nous sont chers sans s’affliger si ce ne sont pas nos propres enfants ou des membres de notre famille biologique.
Cette perspective est un aspect qui différencie la monarchie de la république dans notre monde moderne. Dans la monarchie, le trône est transmis par la lignée de sang alors que dans la république, c’est l’être étant perçu par le peuple comme le plus apte à diriger le pays qui est choisi, indépendamment de son lien avec les dirigeants précédents.
Pour revenir aux finances, si l’on comprend bien le concept de confiance comme support du système financier et si un changement se fait dans la conscience collective et vient changer les valeurs et donc les choses que l’on considère comme importantes et précieuses, on peut prévoir obligatoirement que les gouvernements, les entreprises, les banques, qui avaient investi dans certains biens, des actifs comme ils les appellent, subiront de très lourdes pertes dans le passage d’un système de valeur à l’autre.
On peut dire que c’est la définition d’un crac boursier. On pourrait aussi dire que c’est la manifestation concrète dans l’économie d’un changement de conscience collective.
Quand une quantité énorme de la population mondiale qui utilisait une chose s’en détourne pour autre chose, ceux qui possédaient les premières et avaient faits de gros investissements pour continuer dans ce sens se retrouvent en échec et doivent rebrousser chemin. C’est un moment exigeant pour tous, même pour ceux qui s’y sont préparés car l’ensemble de l’humanité passe par un deuil obligatoire.
Les nouvelles valeurs qui arrivent sur le monde ne seront pas matérielles mais relationnelles. On va revenir à la valeur des liens humains mais cette fois-ci en toute connaissance de cause. D’ailleurs, on ne peut connaître et apprécier une chose que si nous y avons accès et qu’ensuite nous en sommes séparés. C’est dans ces alternances que la conscience s’éveille. On comprend peut être mieux pourquoi ce grand processus d’isolement entre les humains a tous les niveaux et de destruction de toutes les éléments structurants au niveau relationnel, de la famille, à la religion en passant par l’éducation, la culture, les traditions, etc.
Investissez donc dans ces liens humains et dans les connaissances et les expériences qui nous apprennent à aimer davantage, avec plus de sagesse et de compréhension, avec plus de discernement et de compassion. Voilà le rôle de la connaissance, de la science dans l’avenir: elles nous apprendront à aimer davantage, c’est à dire mieux!
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