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L’instrumentalisation de l’idéologie

L’instrumentalisation de l’idéologie pour l’intérêt est une réalité de plus en plus dévoilée dans la société d’aujourd’hui. Autrefois nous aurions dit Dieu au service de l’argent, aujourd’hui nous dirions le but au service des moyens; mais ne nous y trompons pas, les principes de fonctionnement humains ne changent pas même si la manière de les présenter est amenée à se moderniser.


Une grande illusion se trouve dans la croyance que ce sont les idées affichées, supposément bénéfiques pour l’ensemble social, qui dirigent les choix par exemple économiques alors que le plus souvent une idéologie sous-jacente consciente ou inconsciente est au commande.


Actuellement nous sommes sous l’emprise du matérialisme. Plus tôt dans l’histoire, il s’agissait du fanatisme religieux. Tout change et rien ne change vraiment tant que la maturité émotionnelle n’est pas mise à la première place comme fondement d’une société civilisée et non dominée par ses instincts et ses émotions.


Qu’il est intéressant de constater comment au nom des mêmes idées soi-disant, une alliance va être faite ou bien défaite. Quelle merveilleuse démonstration que ces alliances n’ont rien de solides, c’est à dire ne s’appuyant pas sur l’amour des valeurs partagées mais plutôt sur la lutte contre un ennemi commun. C’est l’alliance contre le pire et non l’alliance par amour d’un idéal commun.


Ici ce dessine toutes les instrumentalisations d’une religion, d’une idéologie, d’une tradition a des fins politiques. On retrouve aussi cette problématique universelle dans les relations humaines des couples ou autres.


Y a t’il reconnaissance de la lumière de l’autre où partageons nous le même intérêt du moment?


Prenons l’exemple de l’économie et de la soit disant valeur pour les peuples d’un modèle économique basé sur le profit des entreprises, la narration actuelle.


Ce modèle des pays industrialisés et propagé partout est centré sur le profit à court terme et se développe aujourd’hui sur l’optimisation de son économie antérieurement constituée sur les grandes entreprises industrielles et les infrastructures d’état de l’après guerre.


Ce modèle orienté sur la rentabilité des entreprises à court terme avec pour seule vision le profit des actionnaires développe progressivement un modèle de fonctionnement qui va prioriser les réductions de personnel par la robotisation et la construction de mégapoles par des fusions-acquisitions amenant une standardisation générant des avantages à court terme.


L’erreur de ce modèle est la négation de l’homme au sein de l’entreprise. Il est pensé comme un de ses rouages alors qu’il est l’élément central agissant et créatif donnant le sens même au projet entrepreneurial.


L’entreprise est là avant tout pour l’émancipation de l’homme et son épanouissement. C’est sa manière de contribuer à la société à laquelle il appartient.


Bien sûr son travail lui apporte sa subsistance mais ce n’est qu’une petite partie, essentielle bien entendu, de la valeur du travail. Comprise dans cette vision, l’entreprise est un espace d’expression et de créativité pour l’individu au sein d’un groupe social. Elle lui donne sa place, un sentiment d’appartenance mais aussi un occasion de révéler ses talents.


Croire que l’entreprise peut être dirigée éternellement par des êtres dont le seul but est le profit et non l’épanouissement humain au niveau individuel et social est une grande tromperie et une manipulation de la conscience humaine pour son asservissement.


Les forces systémiques de santé présents dans l’organisme social ne permettront pas longtemps cette contradiction. Comme dans le corps, une évolution amène toujours dans sa phase initiale une confrontation à l’ancien paradigme qui est temporairement exacerbé, puis la bascule se fait par un surgissement de la conscience, un éveil, une régénération porteuse de nouvelles possibilités d’existence.


Derrière chaque espace d’activité humaine: l’économie et l’entreprise, la politique, l’art et la culture, l’éducation, la santé, la philosophie, l’environnement etc... une dimension idéologique, philosophique lui est rattachée et cela dont il faut parler. Les détails sont pour les spécialistes, les principes et la vision sociale du monde est pour nous tous.


Qu’il est réjouissant de pouvoir entrer dans ce civisme citoyen où le débat se trouve dans la vision de la société dans laquelle nous voulons vivre et non dans les détails complexes et écrasants des domaines dans lesquels on enferme les échanges politiques ! Dans cette perspective là, les différences de perspectives deviennent plus apparentes et l’information ne prend plus le dessus sur la vision!

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