Le concept de concurrence dans le système économique à une qualité; favoriser la diminution des marges de profits et des coûts de production grâce à l’inventivité, ce qui avantage le consommateur. Il oblige le partage du marché et empêche les monopoles.
Cependant, ce mécanisme n’est valable que dans un environnement bienveillant.Ce qui est sous estimé, c’est qu’au delà du système économique, il y a la moralité des êtres qui permet cette bienveillance.
Nous sortons de 2000 ans de Christianisme qui a placé un certain nombre de valeurs sociales au travers de l’éducation des enfants et des humains dont nous bénéficions durant le dernier siècle. Avec la séparation de l’église et de l’état, puis la libéralisation des mœurs, la notion de moralité est à redéfinir.
Quelles sont les valeurs que nous avons envie de mettre en avant aujourd’hui?! C’est cela et avant toute chose cela qui détermine l’ensemble du modèle économique et social. Cet ensemble conditionnera ensuite la culture, l’art, les sciences, la santé, l’éducation, l’industrie, etc...
Au sommet de la pyramide des décisions, il y a les valeurs et la direction sociétaire qui va avec. Trop souvent on croit que c’est l’économie qui dirige, qu’elle nous a embarquée dans une recherche effrénée du profit qui ne s’arrêtera que par la ruine générale. N’oublions pas qu’elle n’est pas une science pure mais une science sociale, comme la médecine ou la sociologie. Ce n’est en fait pas l’économie qui dirige mais des valeurs sous-jacentes qui l’orientent.
Allons plus loin. Même les sciences pures, si les hommes s’en occupent, comment peuvent-ils faire abstraction de leur propre subjectivité, de leur propre système de croyance, pour analyser les faits? Ils ne le peuvent pas et sont donc des religieux sans le savoir, c’est à dire conditionnés par un système de croyance qui préétablit les vérités scientifiques acceptables ou non. Ils ont une foi aveugle envers certains principes et une critique naturelle envers d’autres qu’ils ne peuvent souvent remettre en question.
Nous oublions trop souvent que les seuls qui soient assez courageux ou fous pour faire ce genre de remise en question fondamentale sont les philosophes et cela implique toujours des changements radicaux tôt ou tard dans leurs vies.
Que faut-il faire alors? Devenir philosophe! S’engager dans une démarche de connaissance de soi et de compréhension de son être dans sa totalité; un esprit sain dans un corps sain!
Dit dans un langage moderne, sans la connaissance et la maîtrise de nos émotions, de nos désirs, de nos instincts, il est impossible de s’extraire de notre système de croyance initial familial et environnemental.
Sans cette extraction, le processus de réflexion nécessaire à la réévaluation de l’état des choses dans sa propre vie et dans le monde et la capacité de mettre en place des changements sont purement et simplement impossibles.
Nous sommes pris dans cette illusion que la situation actuelle peut se solutionner par l’explication, le rationnel alors qu’elle ne peut l’être véritablement que par l’engagement à prendre un recul sur ce monde instinctif et à lui proposer une nouvelle orientation basée sur des valeurs qui nous inspirent et qui nous ramènent à l’unité.
La bonne nouvelle de cette vision des choses est que ce n’est pas nouveau du tout! Toutes les traditions spirituelles et religieuses parlent de l’importance des valeurs comme point de départ du modèle social.
La mauvaise nouvelle est que cette connaissance ne suffit pas pour trouver la valeur qui nous pousserait même à donner notre vie pour elle s’il le fallait. Il ne s’agit pas de donner sa vie extérieurement mais de sentir cette force au fond de nous qui nous sort de notre animalité et nous fait devenir humain, membre d’une communauté d’êtres voulant contribuer de façon unique et vivre dans la paix. C’est cette valeur sacrée et personnelle dont nous avons besoin pour construire notre don social et son corollaire, notre idéologie politique personnelle.
Comment pourrions-nous participer à la construction d’un vrai projet citoyen collectif unificateur si nous n’avons pas un ancrage fort personnel à harmoniser avec les autres?
Comment alors faire cette démarche de découverte de notre valeur sacrée?
Premièrement le décider dans son cœur, et ensuite les conditions se présentent naturellement, et c’est une autre bonne nouvelle! L’essentiel est cette décision intime et personnelle qui ouvre la voie, qui ouvre la voix!
Une réponse plus concrète, spécifique et donc nécessairement limitée est la pratique du miroitement de la lumière de l’autre au sein du travail de dynamique de groupe que l’on apprend dans l’institut IRESOI.
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